Il y a des vies qui se devinent à travers les vitres. Des silhouettes flottant entre deux stations de métro, des mains posées sur la buée d'un train, des regards perdus derrière des carreaux anciens. Cette collection en noir et blanc ne capture pas des fenêtres, mais des seuils – ces frontières troublantes où l'intime bascule vers l'universel.
Chaque image est un rendez-vous clandestin avec l'éphémère. Le grain argentique transforme les reflets en stigmates, les rideaux en voiles de pudeur. Ici, une adolescente scribe son ennui sur la vitre froide d'un RER. Là, un vieil homme devient archipel d'ombres dans sa maison-falaise. Le noir et blanc ne retire pas les couleurs : il révèle l'alchimie secrète des lumières et des silences.
Ces fenêtres sont des pièges à temps. Elles cristallisent ce qui échappe à nos vies pressées : la mélancolie d'un crépuscule urbain, le ballet des solitudes en gare, l'écho des rires derrière les persiennes. Les modèles – jeunes, vieux, lisses ou burinés – ne posent pas. Ils existent, chair et âme transfigurées par la géométrie des cadres.
À travers ces clichés, je vous propose de ralentir. De coller votre front aux carreaux invisibles qui nous séparent. De lire, dans ces micro-fictions visuelles, le roman collectif qui nous unit. Le noir et blanc agit comme un révélateur : il efface le superflu pour ne laisser que l'os des émotions.
Vous ne verrez plus jamais une fenêtre de la même manière. Chacune recèle un théâtre – des drames minuscules, des comédies oubliées, des tragédies en sourdine. À vous d'ouvrir les yeux, puis le cœur.
Je suis Stephen Martin, créateur de cette exposition, et je suis ravi de partager avec vous ces moments capturés à travers les fenêtres de notre monde. J'espère que vous apprécierez cette exploration des moments intimes et des réflexions personnelles autant que j'ai pris plaisir à les créer et je vous retrouve en bas de cette page après la visite de la galerie photo.
Merci de votre présence et bonne visite de cette exposition photographique !
Ces photographies artistiques ont été créées avec l'aide de différentes intelligences artificielles. L’objectif de cette démarche est double : explorer la capacité des IA à générer des émotions et interroger les bouleversements que cette technologie impose à notre conception de l’art. La question centrale n’est pas seulement esthétique – « Est-ce moins bon parce que c’est fait avec des IA ? » – mais aussi éthique : quel prix humain payons-nous pour cette révolution ?
En utilisant des IA pour créer ces images, nous confrontons deux réalités. D’un côté, l’authenticité de l’émotion artistique : une œuvre machinique peut-elle toucher autant qu’une création humaine ? De l’autre, un dilemme sociétal : le photographe, le modèle, le retoucheur doivent-ils craindre d’être remplacés ? Cette inquiétude n’est pas nouvelle. Lorsque le cinéma a adopté les effets 3D, des métiers traditionnels (maquilleurs, techniciens de plateau) ont disparu… tandis que d’autres naissaient (animateurs 3D, concepteurs de textures). La technologie redistribue-t-elle le travail plus qu’elle ne le détruit ? Ou accélère-t-elle une précarisation déjà à l’œuvre ?
Cette exposition ne prétend pas trancher, mais souligner un paradoxe. Les IA, comme tout outil avant elles (l’appareil photo numérique, Photoshop), démocratisent la création tout en brouillant les frontières de l’humain. Si un algorithme génère un visage fictif, que devient le modèle ? Si un prompt remplace le cadrage manuel, que reste-t-il du photographe ? Pourtant, n’en était-il pas de même lorsque la peinture a dû coexister avec la photographie au XIXe siècle ?
Reste la question de la légitimité. L’émotion ressentie devant une œuvre co-créée avec une machine est-elle vraie ? Ou notre jugement est-il biaisé par le fantasme de l’artiste solitaire ? Et si la réponse dépendait non pas de l’outil, mais de l’intention derrière lui ? Ces images ne sont pas nées d’une IA autonome : elles résultent d’un dialogue entre mes directives (ambiances, symboliques, références culturelles) et les interprétations algorithmiques. La « touche artistique » persiste-t-elle ? Oui, mais elle se déplace : du geste technique vers l’intelligence curatoriale (guider, filtrer et donner du sens aux productions algorithmiques), de la maîtrise manuelle à la capacité à orchestrer les possibles.
Enfin, cette démarche interroge l’essence même de l’art contemporain. Les IA peuvent-elles capturer la complexité de l’âme humaine ? Peut-être pas. Mais elles nous forcent à redéfinir ce qui nous émeut. Quand un algorithme recompose une lumière ou une expression, ne fait-il que singer l’humain… ou révèle-t-il des formes de beauté que nous n’aurions pas imaginées ?
Et si le véritable enjeu n’était pas la concurrence entre l’homme et la machine, mais notre capacité à garder le contrôle critique sur ces outils ? À l’ère où l’IA génère des images plus vite que nous ne pouvons les penser, cette exposition invite à ralentir. À questionner non seulement la valeur de l’œuvre, mais le système qui la produit : qui gagne, qui perd, et ce que nous sacrifions au nom du « progrès ».
Voici un prompt qui va vous permettre d'obtenir ce type de photo :
Copier le prompt
A black and white photograph captures a man's face reflected in a metro train window, with his gaze directed toward the camera. The face appears as a clear reflection against the dark glass of the metro window, which shows subtle scratches and imperfections typical of public transportation windows. The low-key lighting creates deep shadows, emphasizing the contrast between the bright reflection and the dark surroundings of the metro environment. Black and white street photography with low-key lighting and grain texture characteristic of Ilford XP2 Super 400 film and gum bichromate printing process.
"A black and white photograph captures a man's face reflected in a metro train window":
"with his gaze directed toward the camera":
"The face appears as a clear reflection against the dark glass of the metro window":
"which shows subtle scratches and imperfections typical of public transportation windows":
"The low-key lighting creates deep shadows":
"emphasizing the contrast between the bright reflection and the dark surroundings of the metro environment":
"Black and white street photography with low-key lighting and grain texture characteristic of Ilford XP2 Super 400 film and gum bichromate printing process":
En résumé, ce prompt décrit une photo artistique en noir et blanc d'un homme dont le reflet est capturé dans la vitre d'un métro. L'image joue sur les contrastes et les textures pour créer une atmosphère particulière.
Conseils supplémentaires:
Toutes les photos de cette exposition sont sous licence Creative Commons BY-ND 4.0, cela implique donc :